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La Vie DIPLOMATIQUE 

 

Haymandoyal Dev Dillum, ambassadeur de Maurice en Belgique et auprès de l’Union Européenne

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Quelles sont les relations entre les deux pays ? Et quelle est leur importance au niveau économique ? 

 

La relation avec la Belgique est multidimensionnelle puisque nous partageons de nombreux points communs comme la langue, la culture et une société multiculturelle. Au niveau politique, les deux pays sont des ardents défenseurs de la démocratie, les droits de l’homme et de la primauté du droit. Il était donc naturel que la Belgique soit parmi les premiers pays avec lesquels Maurice a rapidement établi des relations diplomatiques après notre indépendance en mars 1968. 

 

L’ambassade de Maurice à Bruxelles a été inaugurée en 1975 avec, comme objectif principal, de coordonner nos relations avec la communauté européenne et les pays ACP dans le cadre de l’exportation du sucre mauricien sur le marché commun européen. L’industrie sucrière était le principal pilier de notre économie et le Protocole Sucre de l’Union Européenne, y compris la Belgique, nous assurait un tarif préférentiel. Cet accord préférentiel a permis à notre pays d’avoir les ressources nécessaires pour jeter les bases d’une île Maurice moderne.  Aujourd'hui, les choses ont changé. L’industrie sucrière n’est plus le principal contributeur de notre PIB.

 

Aussi, la stratégie de Maurice par rapport à la Belgique a évolué pour déboucher sur d’autres axes de coopération notamment dans les domaines maritimes, le développement durable, les services financiers, la technologie de l’informatique, l’innovation, etc.

Au niveau économique pouvez-vous me parler de la mutation de la filière canne à sucre et de la diversification de l’économie mauricienne avec le développement de l’économie océanique ? 

 

Depuis notre indépendance, l’économie mauricienne s’est diversifiée en passant d’une activité principalement agricole (avec la canne à sucre et le thé en 1968) à une économie de services et au développement du secteur manufacturier. Bien que l’industrie sucrière fasse partie intégrante de la culture mauricienne force est de constater que sa contribution au PIB a beaucoup diminué avec la fin du Protocole Sucre. Malgré tout l’industrie sucrière s’est beaucoup modernisée pour devenir une industrie cannière où l’on produit d’autres dérivés du sucre tel que l’énergie à partir de la bagasse, l’éthanol et le rhum.

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Pour continuer à accroître la prospérité des Mauriciens, d’autres pôles économiques ont été développé tel que le secteur informatique, le tourisme, le textile, les services financiers et la pêche. Puisque Maurice est un état océan qui occupe environ 1.2 millions de km2 de l’océan Indien, nous tablons fortement sur l’émergence des activités économiques liées à la mer. A ce propos, le gouvernement continue à investir massivement dans le développement portuaire et dans d’autres infrastructures qui vont accentuer la croissance de ce secteur.

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« Maurice était la copie originale du paradis » Mark Twain.

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Concernant le défi climatique, quelle est la position de l’île Maurice ?

 

En tant que petit État insulaire en développement, la République de Maurice est particulièrement vulnérable aux effets néfastes du changement climatique, en particulier le long de la côte, où l'élévation du niveau de la mer et la fréquence et l'intensité croissante des cyclones tropicaux entraînent des pertes économiques considérables, ainsi que des stress humanitaires et la dégradation de l'environnement.

 

En décembre 2018, le gouvernement de Maurice et l'Union européenne ont engagé un dialogue politique de haut niveau sur le changement climatique afin de discuter de la manière de placer leur partenariat dans la lutte contre le changement climatique à un niveau supérieur. Des participants de divers ministères, du secteur privé et de la société civile ont assisté à l'événement. L'Union européenne a également annoncé un nouveau soutien de 3 millions d'euros pour renforcer les capacités de recherche et d'innovation en agriculture afin de faire face aux défis du changement climatique.

 

En tant qu’insulaire, la population mauricienne est très consciente de la menace posée par le changement climatique et ses conséquences néfastes. Il existe une volonté politique forte d'améliorer les politiques existantes en matière de développement de la résilience face aux impacts négatifs du changement climatique et de garantir la réalisation des objectifs de développement durable. Des efforts concrets ont déjà été déployés pour atténuer les émissions de gaz à effet de serre en intégrant les questions liées aux changements climatiques dans les nouvelles stratégies de développement.

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